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Le moment des devoirs est difficile pour de nombreux enfants… mais aussi pour leurs parents ! En effet, lorsque l’apprentissage scolaire peine à s’effectuer, ce rendez-vous quotidien devient souvent laborieux, éprouvant voire redouté de tous. Lorsque les enfants présentent de surcroît des troubles « dys », cela constitue un défi encore plus grand.

  • Comment faire un ultime effort de concentration quand on a déjà été mis à rude épreuve au cours de toute la journée d’école, ou lorsqu’on nous demande de faire plusieurs choses en même temps ?
  • Comment apprendre par cœur et comprendre les énoncés lorsqu’on peine à lire ?
  • Comment rédiger une réponse quand on a des difficultés à écrire ?

Voici les vraies questions que se posent la plupart des familles confrontées à ces situations. Pour les accompagner, le CERENE a créé un cycle d’ateliers autour des thèmes de la concentration et de l’organisation, de la compréhension des consignes écrites et du passage à l’écrit. En avant première, voici quelques petits conseils accessibles et bénéfiques à tous… même aux enfants qui ne présentent ni TDAH, ni dyslexie, ni dysgraphie. 

Difficultés de concentration et d’attention

Les enfants « dys », qu’ils présentent un trouble attentionnel (TDAH) ou pas, sont généralement plus fatigables. Ils peuvent alors avoir du mal à se concentrer pendant de longues périodes. Esprit qui vagabonde, distraction liée aux bruits et stimuli environnant, épuisement… engendrent bien souvent une productivité moindre et en conséquence un allongement du temps de travail. La situation de tâche multiple, impliquée dans nombre d’apprentissages scolaires (par exemple : écouter, écrire et comprendre simultanément), participe également à cet épuisement.

Notre conseil, créer les conditions propices aux devoirs. 

1. Pour cela choisissez un environnement calme et sans distraction sonore, visuelle et matérielle. Selon l’âge de l’enfant, privilégiez des séances de travail courtes et fréquentes ou rythmées par des pauses.

2. Au besoin, utilisez un time-timer ou bien le minuteur du téléphone. Ceci sera plus efficace que de longues périodes de travail ininterrompues.

3. Promouvez des routines et reposez-vous sur les intérêts de l’enfant pour limiter la perte de temps lors de la mise à la tâche et déterminer l’ordre des exercices par exemple. En effet, la motivation est un levier attentionnel précieux.

Difficultés de compréhension et d’organisation

La compréhension des énoncés lors de la lecture des consignes et l’organisation de la pensée lors de la restitution des connaissances sont également des défis pour de nombreux enfants présentant des troubles spécifiques d’apprentissage comme la dyslexie ou le trouble exécutifInterpréter les questions posées ou structurer leurs réponses de manière cohérente est souvent difficile. A nouveau, cela peut rendre la réalisation des devoirs déconcertante voire décourageante pour eux, comme pour celui qui les accompagne.

Notre conseil, procéder de façon claire et structurée. 

1. Tout d’abord, on veillera à lever les ambiguïtés. Ainsi pour favoriser la compréhension des consignes, on veillera à reformuler et expliciter les attendus, en s’assurant de segmenter les différentes attentes de la consigne.

Par exemple, si la consigne est double, attirez l’attention de l’enfant sur le fait qu’il y a deux verbes et donc que deux actions sont attendues.

2. On délivrera également les attentes une à une, comme une recette de cuisine le ferait, et on illustrera d’exemples concrets.

3. On encouragera aussi l’enfant à demander de l’aide en cas d’incertitude. Pour favoriser la structuration des connaissances, on recourra à des supports visuels tels que des cartes mentales ou des tableaux.

4. Enfin, pour la restitution des savoirs, on incitera l’application de procédures décomposant les tâches en étapes plus petites. Cela aidera l’enfant à procéder de façon ordonnée.

Difficultés d’écriture

2. Pour différentes raisons, le passage à l’écrit peut être laborieux et fatiguant pour l’enfant « dys », et notamment ceux présentant une dysorthographie et/ou une dysgraphie. Écrire vite et bien simultanément relève pour certains du défi, ceci étant une autre cause de l’allongement du temps de devoirs. 

Notre conseil, soulager. 

1. On réservera la transcription aux exercices dont c’est le but pédagogique. Par exemple, si l’enjeu est d’apprendre par cœur une poésie, on pourra faire l’impasse sur sa recopie et copier à sa place.

2. On investira éventuellement dans des stylos ergonomiques pour favoriser le confort.

3. On prendra également les réponses sous la dictée de l’enfant lorsque ce dernier est trop fatigué.

4. A l’ère du numérique, les technologies d’assistance telles que les ordinateurs ou les tablettes avec des logiciels adaptés sont indispensables pour certains enfants « dys ». En leur permettant de s’exprimer plus facilement par écrit, ils favorisent un rythme de travail plus adapté. 

Conclusion :

Les raisons des difficultés rencontrées par les enfants dys ou TDAH lors des devoirs sont multiples. Cependant, grâce à un soutien approprié, ces dernières peuvent être surmontées. En fournissant un environnement adapté, en procédant de façon claire et structurée ou encore en recourant au contournement via des outils d’assistance informatisés, nous pouvons aider les enfants « dys » à dévoiler leur plein potentiel et ainsi favoriser leur réussite scolaire. 

Pour en savoir plus sur les ateliers que nous proposons pour accompagner son enfant lors des devoirs cliquez ici.