01.45.32.00.20 de 9h à 17h info@cerene-education.fr

Le mot « feedback » est un anglicisme qui signifie littéralement « nourrir en retour ». Il s’agit donc d’une rétroaction ou un « retour » qui nous est fait par rapport à une action accomplie qui nous permet de comprendre son impact et d’adapter notre action future. 

Dès la fin du 19ème siècle des théoriciens ont supposé que l’apprentissage est la conséquence des feedbacks. La loi de l’effet de Thorndike  et l’étude de Thorndike & Cason (An experimental study of Thorndike), démontrent que sans feedback il n’y avait pas d’apprentissage.  

En effet, cette dernière étude confirme l’idée selon laquelle, quand l’individu identifie un effet qu’il juge bénéfique, il aura tendance à reproduire sa cause dans le futur. Il aura donc appris.  Prenons l’exemple de l’apprentissage de la marche pour l’enfant : au début l’enfant a du mal à s’appliquer, peut-être parce qu’il met trop en avant un pied et tombe. Au fur et à mesure il corrige cette erreur et donc arrive à bien marcher. C’est le fait d’être tombé après une tentative de marche qui lui a permis de savoir qu’il faut changer des choses pour réussir la marche. L’effet du Feedback sur la compréhension dans un processus d’apprentissage et de découverte apparaît indéniable. 

Pour rappel l’objectif de l’apprentissage au CERENE est non seulement de permettre à l’enfant d’être autonome mais aussi l’aider à avoir confiance en lui. La notion de feedback est donc un élément indispensable de cette quête d’autonomie et de confiance.  Elle est au cœur de toutes nos interventions auprès des enfants. 

Ce temps de retour d’information à l’élève sur lui ou son action n’est pas une perte de temps. Au contraire, il va permettre à l’enseignant de faire gagner à l’élève jusqu’à 9 mois de temps d’apprentissage (voir les publications de Stanislas Dehaene et l’Education Endowment Fund (EEF).

Utiliser le temps de classe pour que les élèves soient actifs et produisent quelque chose à partir du feedback leur permet aux élèves de se positionner par rapport au flux d’informations reçu durant l’apprentissage et confirmer leurs acquis. Pour qu’il soit efficace, il doit être immédiat  tant que le cerveau est toujours actif et apte à comprendre les éventuelles erreurs commises.

 

En revanche, s’il est important de donner des feedbacks aux élèves, l’erreur serait de considérer seules les notes comme un feedback. Cela ne serait pertinent que si les feedbacks donnés répondent à un certain nombre de critères.

Comment cette information permet de mieux stimuler la motivation des élèves ? 

L’autonomie de progression de l’élève est limitée, et il a besoin à un certain point d’une aide pour l’amener plus loin. Les enseignants au CERENE travaillent dans cette perspective c’est -à -dire aider les élèves à aller plus loin pour devenir autonomes.

 Cela signifie qu’on ne vont pas se contenter d’approuver la réponse donnée par l’élève on va jusqu’à lui faire un feedback sur les mécanismes et le résultat : par exemple si un élève arrive à résoudre différemment une même opération mathématique (6+6 = 12 puis 6×2 = 12), le feedback sur ce processus serait de dire “excellent travail” notamment pour valoriser l’élève. En revanche, si l’élève n’y arrive pas le feedback doit être différencié : par exemple “tu es sur la bonne voie, la démarche est bonne pour telle opération mais le résultat est faux, d’après toi d’où vient l’erreur et comment la corriger ?”

 Par ailleurs, si on veut faire ce feedback sur le résultat produit plutôt que sur le processus lui-même, on peut dire par exemple à cet élève “très bien, tu as trouvé la bonne réponse”. Il est d’ailleurs fréquent que l’élève montre les signes d’un besoin de feedback. Il est important que l’enseignant soit en capacité de comprendre ces signaux. En effet, parfois l’élève peut demander “Est-ce que j’ai réussi ?”. Il faut alors répondre rapidement afin de l’accompagner dans sa progression. S’il a réussi, la réponse est simple: utiliser des mots d’encouragements comme “Très bonne réponse” ou encore “excellente réponse”. 

Si l’hypothèse que la réponse donnée n’est pas la bonne, il faut l’accompagner et travailler avec lui sur les points à améliorer afin de l’aider à progresser.