SEGPA, ULIS, AESH, écoles dédiées aux dys… Quelles différences ?
Plusieurs dispositifs existent pour accompagner les élèves à besoins éducatifs particuliers, chacun ayant ses spécificités et ses objectifs.
Des dispositifs proposés au sein des écoles publiques
Des dispositifs proposés au sein des écoles publiques
La Section d’Enseignement Général et Professionnel Adapté (SEGPA) est intégrée dans un collège ordinaire et accueille des élèves de la 6ᵉ à la 3ᵉ confrontés à de graves difficultés scolaires que le soutien classique n’a pas permis de surmonter.
Avec des effectifs réduits (16 élèves maximum), elle permet un suivi individualisé. Les élèves suivent les mêmes programmes que la voie générale, mais avec des adaptations et aménagements pédagogiques.
Des stages en entreprise en 4ᵉ et 3ᵉ les aident à construire leur projet professionnel, souvent en vue d’une formation diplômante comme le CAP.
L’orientation vers la SEGPA est décidée avec l’enseignant référent et validée par la MDPH.
À noter : la SEGPA n’est pas spécifiquement réservée aux élèves dys, mais accueille tout élève ayant des difficultés scolaires importantes.
Les Unités Localisées pour l’Inclusion Scolaire (ULIS) permettent à des élèves en situation de handicap de suivre leur scolarité dans le milieu ordinaire, avec un accompagnement personnalisé. Elles regroupent souvent des élèves aux profils variés mais présentant des besoins d’apprentissage similaires.
Les élèves restent inscrits dans leur classe d’âge, participent aux activités de leur classe, et bénéficient de temps de regroupement pour :
- un suivi individualisé avec un enseignant spécialisé ;
- un programme adapté ;
- des temps partagés avec leurs camarades ;
- la présence d’un AESH collectif ;
- et, au collège ou au lycée, des stages en entreprise adaptés.
L’orientation est décidée lors du GEVA-Sco et validée par la MDPH.Comme pour la SEGPA, les ULIS ne sont pas exclusivement dédiées aux élèves dys, mais offrent un suivi individualisé et des petits effectifs adaptés aux besoins spécifiques.
Les Accompagnants d’Élèves en Situation de Handicap (AESH) assurent un soutien humain personnalisé pour les élèves à besoins éducatifs particuliers, qu’ils soient en classe ordinaire, en ULIS ou dans tout autre dispositif adapté.
Selon les besoins, cet accompagnement peut être individuel, mutualisé ou collectif. Les AESH facilitent l’autonomie dans les apprentissages, la communication, les déplacements ou les gestes du quotidien, en collaboration avec enseignants, familles et professionnels paramédicaux.
Leur intervention est décidée par la MDPH dans le cadre du PPS.
Malgré leur rôle essentiel, les AESH sont insuffisants en nombre et parfois peu formés, ce qui limite leur efficacité pour répondre à tous les besoins.
Écoles dédiées aux élèves dys
Pour les familles souhaitant une prise en charge spécifiquement adaptée aux troubles dys, des écoles spécialisées ont vu le jour ces quinze dernières années.
Ces écoles, souvent privées hors contrat, proposent :
- des petits effectifs ;
- des supports pédagogiques adaptés et une individualisation des parcours ;
- des enseignants formés aux troubles des apprentissages et bienveillants ;
- une articulation avec les professionnels paramédicaux (orthophonistes, ergothérapeutes, orthoptistes).
C’est le cas notamment des écoles CERENE présentes à Paris, Rueil-Malmaison, Lyon, Marseille, Lille et Toulouse. Ces écoles passerelles ont pour objectif de permettre aux élèves Dys la réintégration dans le système scolaire ordinaire après un parcours individualisé de 3 ans en moyenne), tout en favorisant la confiance en soi et l’égalité des chances dans la poursuite des études. Avec plus de 1500 élèves accompagnés depuis 2010, 79% d’entre eux retournent dans le système ordinaire ; 70% d’entre eux sont bacheliers et 70% visent un bac+3 minimum. Enfin et surtout, ses élèves regagnent autonomie et confiance, avec plus de 80% d’estime de soi au sortir des écoles CERENE.
Pour en savoir plus, télécharger Les résultats de l’école CERENE( bandeau jaune plus haut ).
En conclusion, le choix du dispositif ou de l’école dépend des besoins spécifiques de l’enfant, de ses objectifs et des attentes de la famille. Il est recommandé de s’appuyer sur les associations spécialisées, comme Apeda Dys France, Dyslexiques de France, Dyspraxique Mais Fantastique ou encore la Fédération Française des Dys , pour choisir la meilleure orientation et permettre à l’enfant de s’épanouir pleinement dans sa scolarité et sa vie quotidienne.
