Les écoles CERENE sont dédiées aux élèves ayant des troubles des apprentissages. Parmi ces derniers, se trouve la dyspraxie, également appelée Trouble d’acquisition de la coordination (TAC), elle relève pour l’enfant d’un ensemble de difficultés relevant de l’inscription intentionnelle des gestes dans l’espace, différente des simples mouvements, sans intentionnalité. Pourquoi ces précisions ? Parce qu’on dit souvent des élèves ayant des dyspraxies qu’ils sont maladroits, malhabiles, et donc peu doués en sport. Or, si certains élèves sont effectivement moins à l’aise dans la discipline ce n’est pas le cas de tous, et quand bien même certains éprouveraient des difficultés, il ne faut pas pour autant les priver de la pratique sportive, bien au contraire ! En effet, cette dernière peut s’adapter pour convenir aux besoins pédagogiques spécifiques des élèves en ayant besoin.
On l’a déjà dit, le sport est un outil pédagogique extrêmement précieux pour tous les élèves, en particulier ceux présentant un TDAH ou des troubles exécutifs véritable outil de rééducation quand il est pensé comme tel, il s’insère dans une logique de culture générale dans laquelle le sport a une place définie dans la vie quotidienne.
C’est d’autant plus vrai lors des périodes de confinement que nous avons connues en 2020 du fait de la pandémie de COVID-19 : la pratique sportive, même sous contrainte sanitaire (insérer lien article 1) permet d’éviter le ruminement lié au confinement. Il est une bulle d’oxygène dans le quotidien parfois anxiogène que vivent les élèves.
En effet, l’esprit et le corps sont deux entités indissociables et la pratique sportive de haut niveau on le sait dépend en grande partie du mental du sportif : concentration, volonté, état d’esprit… Si cela est vrai pour les sportifs de haut niveau, c’est également le cas pour tous et notamment pour les élèves, c’est pourquoi il est important de travailler également cet aspect lors des cours d’EPS.
Le mental est en effet tout aussi sollicité que le corps lors de l’activité sportive, que l’on soit valide ou non, et la notion de handicap devient alors relative. Au CERENE, nous avons fait le choix de travailler le sport sous toutes ses dimensions, aussi bien pratiques que théoriques et lors des jours de mauvais temps, quand l’activité doit se faire en intérieur, il est ainsi possible de visionner des documentaires mettant en action cette philosophie, par exemple avec celui-ci
La vocation aspirationnelle du sport n’est plus à démontrer, et cet exemple est une illustration que le handicap, quel qu’il soit, n’est pas un frein à l’activité sportive. Il peut en revanche nécessiter une adaptation, et c’est la vocation de l’enseignant de s’y atteler, afin de permettre à chacun de s’épanouir dans cette discipline à la fois bénéfique et essentielle.
Elsa Levy-Prudent
Responsable des admissions