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Comprendre les points forts et les difficultés de l’enfant « dys » est un pré-requis nécessaire à l’élaboration d’une prise en charge ajustée. Pour un même symptôme – par exemple des difficultés d’écriture – des hypothèses variées pourront être faites quant à l’origine de ce dernier.

Pour accompagner efficacement les prises en charge scolaire et de rééducation éventuelles, disposer d’une vision globale du fonctionnement cognitif de l’enfant et d’un diagnostic précis est déterminant.

Prenons l’exemple de deux cas cliniques :

  • Anaïs, 9 ans 1/2 est en classe de CM1. Son écriture est très lente, elle ne parvient pas à suivre le rythme de la classe, et ne copie pas toutes ses leçons dans lesquelles il manque des mots. De plus la qualité de son écriture est réduite, elle n’est pas toujours lisible.

Plusieurs hypothèses existent quant à l’origine de ses difficultés : Anaïs présente-t-elle une dyslexie-dysorthographie impactant son écriture ? Présente-t-elle un trouble de la motricité fine générant des difficultés graphiques ? Une dyspraxie peut également expliquer une dysgraphie, l’écriture étant une praxie très fine et exigeante. Enfin, un trouble des fonctions exécutives peut également engendrer un défaut de régulation du geste et donc une écriture peu contrôlée et chaotique, ralentie.

Ainsi, on constate que pour un même symptôme : des difficultés d’écriture, plusieurs troubles peuvent expliquer la difficulté rencontrée. Or une prise en charge efficace ne sera pas la même selon le trouble.

Seul un bilan neuropsychologique complet, investiguant toutes les fonctions cognitives, ici le langage écrit, la motricité fine, les praxies, les fonctions exécutives, peut permettre de comprendre l’origine des difficultés graphiques d’Anaïs et lui proposer une prise en charge et des aménagements adaptés à ses besoins.

 

  • Léo, 11 ans, est en sixième. Ses difficultés en mathématiques, partiellement compensées en primaire, sont accrues cette année et ses notes chutent considérablement. Il est perdu et se sent « nul » en maths. L’hypothèse d’une dyscalculie est soulevée et motive un bilan. Une évaluation à large spectre, investiguant l’ensemble du fonctionnement cognitif permettra de comprendre l’origine des troubles de Léo et de lui apporter les aides nécessaires.

En effet, plusieurs troubles cognitifs sont susceptibles d’impacter ses compétences en mathématiques. Un trouble du langage oral peut entraver considérablement la compréhension des leçons, le vocabulaire très spécifique à apprendre etc.  De même une dyslexie peut également pénaliser la réussite, Léo ne peut peut-être pas répondre aux questions, aux problèmes arithmétiques, car sa lecture et son accès au sens sont de mauvaise qualité. Un trouble praxique peut générer des difficultés spatiales, comme en géométrie ou lorsqu’il doit poser des opérations. Les troubles attentionnels et exécutifs ont également un impact important, avec des difficultés dans l’organisation des idées, la planification des étapes de résolution de problème, les erreurs de calcul mental, etc. Enfin, peut être que Léo présente une dyscalculie fondamentale, et dans ce cas c’est le sens du nombre en lui-même qui fait défaut. C’est uniquement grâce à une évaluation complète que nous pourrons comprendre si Léo présente une dyscalculie fondamentale, ou si ses difficultés sont la conséquence d’autres troubles, et ainsi pouvoir lui apporter les outils nécessaires à sa réussite.

L’équipe des neuropsychologues du CERENE propose des bilans neuropsychologiques complets et personnalisés, tout au long de l’année à Paris et à Lyon. Cliquez sur le lien pour en savoir plus. 

Ces évaluations neuropsychologiques se font à la demande des parents et s’adressent aux enfants et adolescents présentant un développement atypique et/ou des difficultés d’apprentissage, que l’enfant soit scolarisé ou non au CERENE.