Détecter les troubles dys

Quel âge pour détecter les troubles Dys ?

Les troubles dys, tels que la dyslexie, la dyspraxie, la dyscalculie, la dysphasie et les troubles de l’attention (TDAH), sont des troubles spécifiques des apprentissages qui affectent environ 8% de nombreux enfants. Ils peuvent impacter considérablement leur parcours scolaire et leur développement. 

Mais à quel âge ces troubles peuvent-ils être détectés ? Et comment reconnaître les signes précurseurs ? Cet article fait le point sur l’âge auquel il est possible de détecter ces troubles, afin de faciliter un accompagnement précoce.

Dyslexie : Quand diagnostiquer un trouble de la lecture ?

La dyslexie est l’un des troubles les plus courants. Elle se caractérise par des difficultés persistantes de lecture malgré une instruction adéquate.

Détection précoce :
Les premiers signes de dyslexie peuvent apparaître dès 5-6 ans, lors de l’apprentissage de la lecture. Un enfant peut avoir des difficultés à associer des sons aux lettres, à reconnaître les mots, et à bien les lire de manière fluide.

Confirmation :
Un diagnostic plus clair est souvent possible à partir de 7-8 ans, lorsque les difficultés persistent, même après plusieurs mois d’apprentissage.

Dyspraxie : Quand les difficultés motrices se manifestent-elles ?

La dyspraxie est un trouble de la coordination des gestes. Elle peut être plus difficile à identifier au début, car elle ne se manifeste pas uniquement dans un contexte scolaire.

Détection précoce :
Des signes peuvent être observés dès l’âge de 3-4 ans, lorsqu’un enfant peine à réaliser des gestes moteurs fins comme s’habiller, utiliser un crayon ou couper avec des ciseaux.

Confirmation :
Le diagnostic devient plus évident à partir de 6-7 ans, lorsque les difficultés motrices se manifestent clairement dans les activités scolaires comme l’écriture ou la manipulation d’objets.

Dysphasie : Quand les retards de langage se révèlent-ils ?

La dysphasie est un trouble du langage oral, qui affecte la compréhension et l’expression verbale.

Détection précoce :
Les premiers signes peuvent être remarqués dès l’âge de 3-4 ans. L’enfant peut avoir du mal à prononcer des mots, à structurer des phrases, ou à comprendre des consignes simples.

Confirmation :
Un diagnostic plus clair peut être posé à partir de 5-6 ans, lorsqu’un retard de langage persiste malgré une exposition au langage et à la communication.

Dyscalculie : Quand les difficultés mathématiques sont-elles visibles ?

La dyscalculie est un trouble spécifique qui impacte la capacité à comprendre et à manipuler les nombres et les quantités.

Détection précoce :
Les premiers signes de dyscalculie peuvent être observés dès la première année de l’école primaire, lorsque l’enfant a des difficultés avec les concepts de base des nombres, comme les quantités, les additions et les soustractions simples.Confirmation :
Le diagnostic est généralement établi autour de 7-8 ans, lorsque les difficultés deviennent persistantes et gênent l’apprentissage des mathématiques.

TDAH : Quand le trouble de l’attention devient-il apparent ?

Les troubles de l’attention affectent la concentration, l’impulsivité et l’organisation des tâches.

Détection précoce :
Les signes peuvent être détectés dès 3-4 ans. Les enfants peuvent avoir des difficultés à se concentrer, à rester immobiles ou à suivre des consignes.

Confirmation :
Le diagnostic est plus fiable à partir de 6-7 ans, lorsque les symptômes persistent et influent sur les performances scolaires et les interactions sociales.

Conclusion : La détection précoce, clé d’un accompagnement adapté

En résumé, bien que les troubles dys puissent être détectés dès la petite enfance, les diagnostics formels sont souvent établis entre 6 et 8 ans. 

Une détection précoce permet de mettre en place des stratégies d’accompagnement adaptées et d’offrir à l’enfant un environnement propice à son développement. 

Si vous suspectez un trouble dys chez votre enfant, n’hésitez pas à consulter un professionnel pour un bilan complet et débuter un suivi approprié.

Pour en savoir plus sur le bilan neuropsychologique CERENE